mercredi 11 septembre 2024

ANIVERSARIO DEL GOLPE DE ESTADO EN CHILE

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FLYER PCCH

1973 - 11 de septiembre - 2024
51 aniversario del golpe de Estado
contra el presidente Salvador Allende
Las conmemoraciones son fastidiosas cuando desenrollan su mecánica solemne de discursos y elogios; en cambio, cuando restituyen un legado e iluminan así nuestro presente, son no sólo útiles sino necesarias. Es en esta óptica que conmemoramos hoy el cincuentenario del golpe de Estado en Chile que derrocó al socialista Salvador Allende..
Allende está delante de nosotros, en el horizonte de nuestras más actuales preocupaciones. Pese a las mutaciones del mundo, somos y seguimos siendo allendistas, es decir, fieles a una promesa política que los años pasados no han hecho más que fortalecer.

Muchísimas plazas, calles y escuelas llevan hoy su nombre y de esto nos alegramos. Pero es de temer que para las generaciones futuras, su acción política no se reduzca sino a los lugares comunes que resumen una época: “socialismo”, “revolución”, “intervención norteamericana”, “golpe de estado”. La celebración de los cincuenta y cuatro años de la Unidad Popular debe permitirnos redescubrir, a través de esta multitud de clichés, la singularidad del mensaje de Salvador Allende.

Chile, 1970. Un pequeño país del fin del mundo va a suscitar el interés, la curiosidad y la admiración del mundo entero. A la cabeza de una coalición de fuerzas de izquierda, la Unidad Popular, Allende acaba de acceder al poder para realizar un programa político nunca visto antes: la instauración progresiva de un modelo socialista en el marco democrático. El proyecto es revolucionario, en el más noble sentido del término, es decir, perfectamente nuevo. Es la “vía chilena al socialismo”. Sin armas, sin dictadura, sin sumisión; nada más que las urnas, la conciencia política del pueblo, las leyes.

Las lecciones del estalinismo parecen haber sido aprendidas, la guerrilla descartada como alternativa política; Allende no aparece como un teórico, ni como aventurero, él conoce su país, ha estado en todas las luchas, y tiene detrás suyo viejos partidos con una profunda raigambre popular. Su objetivo es claro y puede resumirse en una palabra: más justicia social. La conmoción será terrible, la oposición feroz, un gran país como Estados unidos sentirá rápidamente crecer la amenaza y tratará de destruirla por todos los medios. Lo que viene después lo sabemos. Allende morirá en el palacio de La Moneda, para hacer entender a las generaciones venideras que entre la democracia que él encarna y el estado de excepción que se instala no puede haber continuidad, sino sólo crimen, impostura e ignominia.

El siglo XX tiene pocos políticos que encarnen un proyecto de futuro; Allende es uno de esos pocos.

mercredi 3 novembre 2021

SALVADOR ALLENDE ASSUME LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

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FLYER PCCh

Commémoration du 51ème anniversaire
du triomphe de l'Unité populaire. 
1970 - 3 NOVEMBRE - 2021   
Le 3 novembre 1970 Salvador Allende assume constitutionnellement la présidence de la République.

SUR LE MÊME SUJET :

vendredi 25 juin 2021

113ème ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE SALVADOR ALLENDE

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SALVADOR GUILLERMO ALLENDE GOSSENS, NÉ LE 26 JUIN 1908 À SANTIAGO DU CHILI ET MORT LE 11 SEPTEMBRE 1973 IBIDEM. IL FUT MÉDECIN ET HOMME D'ÉTAT SOCIALISTE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CHILI DU 3 NOVEMBRE 1970 AU 11 SEPTEMBRE 1973.
Président du Chili sous le gouvernement d'Unité populaire, Salvador Allende restera dans l'histoire comme le premier leader politique ayant dirigé une tentative de «transition pacifique » et dans la légalité vers le socialisme. 


lundi 4 novembre 2019

DISCOURS DE SALVADOR ALLENDE À L'ONU EN 1972

« DISCOURS DE SALVADOR ALLENDE À L'ONU EN 1972 » 
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    dimanche 3 novembre 2019

    SALVADOR ALLENDE ASSUME LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE


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    SALVADOR ALLENDE ASSUME LA
    PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
    Commémoration du 49ème anniversaire du triomphe de l'Unité populaire. 
    1970 - 3 NOVEMBRE - 2019 
    Le 3 novembre 1970 Salvador Allende assume constitutionnellement la présidence de la République.
    SALVADOR ALLENDE ASSUME LA 
    PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
    Le citoyen Salvador Allende Gossens, Président de la République du Chili pour la durée comprise entre le 3 novembre 1970 et le 3 novembre 1976.

    dimanche 16 septembre 2018

    L’ASSASSINAT DE LA DÉMOCRATIE CHILIENNE A AUSSI EU LIEU UN 11 SEPTEMBRE


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    En ce jour où l’on commémore les attentats terroristes du 11 septembre, le Dr Tomasz Pierscionek se souvient d’une tragédie qui a aussi endeuillé un 11 septembre. À l’occasion de la 17ème commémoration des attentats terroristes du 11 septembre, nous pleurons la mort de près de 3 000 personnes. Les événements qui ont suivi les attentats ont fini par éclipser la tragédie elle-même, et les ondes de choc émises il y a près de deux décennies résonnent encore dans le monde entier.
    INTRODUCTION TO CHILE: 
    A CARTOON HISTORY
    Un rapport publié en 2006 - Tendances du terrorisme mondial : Implications pour les États-Unis - qui réunit les conclusions de 16 agences de renseignement étasuniennes différentes, a conclu que la guerre en Irak a conduit à une augmentation du terrorisme international. Le sentiment d’empathie qui a suivi le 11 septembre a été remplacé, dans certaines parties du monde, par un fort sentiment anti-occidental. Les effets à long terme des conflits qui ont suivi le 11 septembre 2001 se feront sentir lorsque les nombreux orphelins ou enfants psychologiquement marqués par les guerres en Irak, en Afghanistan, en Libye et ailleurs seront devenus adultes.

    De nombreux habitants de la planète se souviennent des événements du 11 septembre, mais ils sont moins nombreux à se rappeler qu’avant 2001, le 11 septembre avait déjà été une journée tragique pour ceux qui habitaient dans les pays moins riches du Sud. Le 11 septembre 1973, la démocratie en Amérique latine a été durement frappée, le gouvernement démocratiquement élu au Chili a été renversé par un coup d’État appuyé par la CIA, rien de moins. La réaction du président chilien, le Dr Salvador Allende, à cette attaque contre la démocratie chilienne a été on ne peut plus différente de celle de George W. Bush 28 ans plus tard. Le président Allende s’est battu jusqu’au bout pour la démocratie de son pays.

    En tant que candidat de l’Unidad Popular (une coalition de partis de gauche), Allende a été élu président en 1970. Conformément à ses idéaux de socialiste et de démocrate, il a rapidement commencé à restructurer l’économie chilienne au profit de la majorité pauvre du pays. Il a nationalisé les mines de cuivre chiliennes rentables appartenant aux États-Unis, alloué des terres aux paysans sans terre, augmenté les salaires des plus pauvres et tenté de créer une société plus juste. Ce programme audacieux a rapidement mis Allende en conflit à la fois avec la classe aisée du Chili et le gouvernement américain.

    Les États-Unis ont soutenu un coup d’État mené par le général Augusto Pinochet, chef des forces armées chiliennes. Le 11 septembre 1973, les événements ont atteint leur paroxysme lorsque les forces de Pinochet ont attaqué la capitale du Chili, Santiago.

    Les événements de cette tragédie du 11 septembre sont soigneusement documentés dans le livre Chili : L’Autre 11 septembre, qui décrit heure par heure la journée tragique d’Allende depuis sa course précipitée dans les rues de Santiago pour rejoindre le Palais présidentiel de La Moneda, tôt ce matin-là, après avoir entendu parler d’un coup d’État, jusqu’à son dernier combat dans le palais. Allende et quelques dizaines de ses compagnons ont combattu jusqu’au bout, alors que le palais présidentiel était attaqué par des avions de chasse, des tanks et des troupes fidèles à Pinochet. Le président Allende a brièvement négocié avec les forces belligérantes pour qu’un certain nombre de membres de son gouvernement, de journalistes et d’autres personnes, dont sa fille Isabel, puissent sortir en toute sécurité du bâtiment. Allende lui-même a choisi de rester dans le palais. Quand on lui a offert de le laisser partir à condition qu’il s’exile immédiatement, Allende aurait répondu : ’Je ne traite pas avec les traîtres, et vous, général Pinochet, vous êtes un traître’.

    Le président Allende, qui se considérait comme le premier travailleur chilien et le gardien du pays, a décidé de lutter pour la démocratie chilienne jusqu’à la toute dernière seconde de sa vie. Après des heures de combat, il a choisi le suicide plutôt que la reddition. Pendant des heures, Allende et trois douzaines de compagnons ont combattu les forces de Pinochet pendant que la Moneda et la démocratie chilienne s’effondraient dans les flammes autour d’eux. Au cours de ses trois années de présidence, Allende a respecté le droit constitutionnel et, contrairement à certains dirigeants ’socialistes’, il n’a pris aucune mesure de répression contre ses opposants. Jusqu’à la toute fin, Mme Allende est demeurée une combattante passionnée de la démocratie. Ce qui avait commencé des années auparavant comme une lutte politique ardente contre les ennemis de la classe ouvrière chilienne s’est achevé par une lutte armée pour la vie ou la mort contre le fascisme, l’ennemi de tous.

    Plus de 3 000 personnes ont perdu la vie dans la répression et les exécutions sommaires qui ont suivi le coup d’État de 1973. Pendant les 17 années de dictature de Pinochet, environ 40 000 personnes ont été emprisonnées et torturées.

    Peu avant sa mort, Allende a prononcé un dernier discours qui a été diffusé depuis La Moneda :
    ’Travailleurs de mon pays, je crois au Chili et en son destin. D’autres hommes surmonteront ce moment sombre et amer où la trahison cherche à l’emporter. Allez de l’avant en sachant que, tôt ou tard, de grandes avenues s’ouvriront à nouveau et que les hommes libres les emprunteront pour construire une société meilleure.’
    ’Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vive les travailleurs !’
    ’Ce sont mes dernières paroles, et je suis certain que mon sacrifice ne sera pas vain, je suis certain qu’à tout le moins, ce sera une leçon morale à l’aune de laquelle le crime, la lâcheté et la trahison seront jugés.’
    Est-ce qu’un dirigeant européen ou nord-américain se battrait aussi courageusement pour la démocratie ? Est-ce qu’un seul aurait même le courage d’honorer ses propres idéaux bellicistes en allant sur la ligne de front de la soi-disant ’guerre contre le terrorisme’ ?

    Le sombre héritage de Pinochet pèse encore lourdement sur le Chili, et ce n’est qu’une pierre parmi toutes celles qui composent la mosaïque des dictatures militaires issues des coups d’État commandités par la CIA en Amérique Latine. Les gouvernements démocratiques ont été balayés par des régimes de droite brutaux qui se conformaient au modèle économique néolibéral d’extrême droite adopté par la ‘Chicago School’, très proche de l’idéologue du libre marché Milton Friedman.

    Il y a quelques jours, 45 ans après le coup d’Etat de 1973, une marche a eu lieu dans la capitale chilienne, Santiago, pour commémorer les victimes du régime de Pinochet qui a duré 17 ans. Certains manifestants portaient des photographies d’individus que l’appareil de sécurité de l’ancien dictateur avait fait disparaître. Près d’un demi-siècle plus tard, de nombreuses familles chiliennes ne savent toujours pas ce qui est arrivé à leurs proches, ni où ils sont enterrés, et cela les hante. On a toujours pas retrouvé la trace de plus de1 000 ‘disparus’ du régime de Pinochet. Une poignée d’anciens agents des services de renseignement, ayant servi dans différents services de l’armée, ont été arrêtés ou inculpés de crimes commis à l’époque de Pinochet, mais d’autres ont sans aucun doute échappé à la justice et d’autres encore ont été graciés ou libérés rapidement, ce qui a suscité l’indignation des personnes en quête de vérité et de justice.

    Pinochet lui-même a échappé à la justice et n’a ’subi’ que 16 mois d’assignation à résidence dans un manoir londonien, tout en recevant le soutien moral de son amie Margaret Thatcher, avant de retourner au Chili où il a vécu ses dernières années dans le confort et est mort sans avoir été condamné pour aucun crime. Pinochet a été le parfait exemple de dictateur célébré par les puissances occidentales, un dictateur dont les atrocités sont passées sous silence tant qu’il sacrifie sa nation sur l’autel du capitalisme de libre marché.

    Tomasz Pierscionek

    Tomasz Pierscionek est médecin psychiatre. Il a été membre du conseil d’administration de l’association caritative Medact, rédacteur en chef du London Progressive Journal et a été l’invité de Sputnik, de RT et de Kalima Horra d’Al-Mayadeen.

    vendredi 14 septembre 2018

    CHILI, 11 SEPTEMBRE 1973 : L’INGÉRENCE DES ÉTATS-UNIS, OU LA CHUTE D’UN ÉTAT DÉMOCRATIQUE


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    DES POMPIERS ET DE MILITAIRES RETIRENT DANS UNE CIVIÈRE 
    LE CORPS SANS VIE DU PRÉSIDENT ALLENDE LE 11 SEPTEMBRE 1973
    Il y a 45 ans, le président socialiste chilien Salvador Allende était renversé par le général des armées, Augusto Pinochet, appuyé par la CIA. La violence s’empare alors du pays tandis que la démocratie s’en échappe.
    par PAULINE LAMMERANT
    DESSIN 
    HERVÉ BAUDRY 
    Le 11 septembre 1973 au matin, le président Salvador Allende est réveillé à l’aube, invité à quitter le pays sans tarder. Alerté du complot qui se dessine, il choisit pourtant de rejoindre le palais de la Moneda, siège de la présidence à Santiago. Une “simple” mutinerie dans la marine pensait-on. Seulement, les forces armées et celles de la police assiègent rapidement les lieux. Dix-huit jours avant, le Président avait nommé le général Pinochet au commandement suprême des armées. Sur place, Salvador Allende, sûr de la loyauté de son homme, se confie à son attaché de presse présent à ses côtés : “Pauvre Pinochet, à l’heure qu’il est il doit être en prison” (témoignage issu d’un documentaire produit et diffusé par France 3 en 1998, Le dernier combat de Salvador Allende). C’est en fait de lui que vient la trahison, et de trois des hauts dirigeants des forces armées. Mais le Président le découvrira bien assez vite, alors que le général fait une déclaration à la radio au nom de l’armée chilienne : il accuse le président d’être responsable du chaos régnant au Chili et exige de ce dernier sa démission et son départ du pays.

    Le palais de la Moneda en feu

    Pinochet réclame une reddition inconditionnelle sans pourparlers, alors que ses blindés encerclent le palais. Le Président y est alors reclu avec une vingtaine de ses conseillers et membres de la sécurité. Au commandant de l’air qui viendra lui offrir une dernière chance de partir, le colonel Roberto Sanchez, le président Allende répondra : “remerciez votre institution, mais je ne quitterai pas le pays, et s’ils tentent de me déloger, je me suiciderai” (témoignage issu d’un documentaire produit et diffusé par France 3 en 1998, “Le dernier combat de Salvador Allende”). Le président croyait à un piège et il avait vu juste, comme l’ont révélé les interceptions radiophoniques. Alors que les vitres sont criblées de balles, que les bombardiers grondent et que le palais prend feu, le Président tiendra quelques heures avant que ses collaborateurs ne se rendent finalement. Le corps de Salvador Allende sera retrouvé sans vie, sa menace passée à exécution.
    “Je ne quitterai pas le pays, et s’ils tentent de me déloger, je me suiciderai.”
    L’ingérence des USA, la ruse de la CIA

    Salvador Allende était prêt au sacrifice ultime pour empêcher les ennemis de la démocratie de s’emparer du gouvernement et de la place qu’il avait tant eu de mal à obtenir. Le socialiste s’était en effet présenté une première fois aux élections présidentielles en 1964 contre Eduardo Frei Montalva du parti démocrate chrétien. En pleine guerre froide, les États-Unis en difficulté avec le Vietnam craignaient l’expansion du marxisme en Amérique du Sud. Les Américains ont su trouver le soutien de la droite chilienne et du parti démocrate chrétien. Nixon, alors au pouvoir, alloue un budget de près de 3 millions de dollars à la CIA afin qu’elle finance secrètement la propagande pour l’adversaire d’Allende et soudoie ses alliés. Si leur stratégie s’est révélée payante en 1964, Salvador Allende persiste en 1970 et obtient la majorité relative nécessaire à sa victoire.

    La force contre les votes

    Son parti, la Unidad Popular, et précisément son gouvernement, ambitionne d’instaurer une politique sociale, légale et sans violence. Il fait notamment nationaliser les mines de cuivres exploitées par les États-Unis. Nixon, furieux, met en place un blocus informel contre le Chili. La CIA sous ses ordres finance la grève de camionneurs et de commerçants notamment. Le pays se paralyse, l’inflation grimpe en flèche, le Chili est au bord de l’implosion. Mais même dans ce contexte, les citoyens font confiance au Président et le prouvent dans les urnes pour les élections législatives. Les USA et leurs alliés ont dès lors compris qu’il serait impossible de l’évincer par la voie officielle et démocratique et choisissent de faire appel à la force. Encouragés, les militaires jusque là neutres prennent parti. Le Président avait pourtant confié à son général Augusto Pinochet qu’il comptait annoncer le 10 septembre un référendum pour recueillir l’avis du peuple sur sa politique ; il s’engagerait à démissionner en cas de défaite. Le général l’a convaincu de reporter cette annonce au 11 septembre, sachant qu’il n’en aurait jamais l’occasion ; aucune chance laissée au processus démocratique.

    Salvador Allende, martyr de la démocratie
    “Sachez que beaucoup plus tôt que prévu vous ouvrirez les larges avenues par où passera l’homme qui construira une société meilleure.”
    Dès la fin du siège du palais, le général Pinochet prend le pouvoir. Alors que sa position se devait temporaire elle devient permanente, à la surprise de la droite et du parti démocrate chrétien. Entouré de sa junte, il entreprend une série d’exactions contre communistes, socialistes, et toutes les formes d’expression, d’art et de liberté sont réduites au silence ; les industries du cinéma, de la musique et la presse s’écroulent. On estime que sous sa dictature, 3200 chiliens perdirent la vie, 38000 furent torturés et près d’un million ont été expulsés ou se sont exilés hors du pays. La dictature militaire d’Augusto Pinochet s’arrêta le 11 mars 1990, à la suite du référendum de 1988 et de nombreuses condamnations internationales des violations des droits de l’homme perpétrées au Chili.

    Dans la matinée du 11 septembre 1973, le président Salvador Allende est parvenu plusieurs fois à communiquer avec le peuple chilien par l’intermédiaire d’une des dernières radios qui émettait encore, la radio Magallanes. Grand orateur, ses mots raisonnent encore pour beaucoup de chiliens ; Salvador Allende, martyr de la démocratie. Jusqu’à la fin, avec une voix calme et sereine, alors même qu’on peut supposer qu’il connaissait l’issue probable de cette journée, il renouvelle son dévouement à son peuple et réaffirme les valeurs de la démocratie en laquelle il croyait tant :  “J’ai confiance en le Chili et en son destin, d’autres hommes viendront et surmonteront ce moment, gris et amer, où la trahison prétend s’imposer. Sachez que beaucoup plus tôt que prévu vous ouvrirez les larges avenues par où passera l’homme qui construira une société meilleure”.

    TAGS : 11 SEPTEMBRE, AUGUSTO PINOCHET, CHILI, DICTATURE MILITAIRE, SALVADOR ALLENDE